La poésie « raisonnée » du discours. Quelques réflexions sur Daniel Johnson, la question de l’électricité et l'influence de la « raison d’État»

La poésie « raisonnée » du discours. Quelques réflexions sur Daniel Johnson, la question de l’électricité et l'influence de la « raison d’État»

  • Auteur(e): Stéphane Savard
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

Reflets d’une époque, les discours des responsables politiques renferment une manière de concevoir le monde, d’intervenir auprès des citoyens pour représenter ou imaginer la société dans laquelle ces derniers vivent. Si plusieurs allocutions de premiers ministres ou de ministres se montrent ternes, nimbés de rectitude politique et de « langue de bois », d’autres, plus réussis, cristallisent l’essence du moment, entrent en symbiose avec l’ambiance sociétale et dialoguent avec les électeurs-citoyens. Parmi ceux-ci, les discours accompagnant les cérémonies publiques d’inauguration sont les plus susceptibles d’être riches en symboles et en interprétations. Fruits d’un double travail de la part des responsables politiques, soit celui de légitimer un message étatique et celui de chercher à faire consonance avec les valeurs et représentations des électeurs-citoyens, ces discours évoquent parfois une recherche artistique de beauté, de créativité et de sublime afin de mieux frapper l’imagination populaire et de mieux cimenter la société autour de références symboliques et identitaires communes.

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