La consommation sous réserve : les agents indiens, la politique locale et les épiceries à Wendake au XIXe et XXe siècles

La consommation sous réserve : les agents indiens, la politique locale et les épiceries à Wendake au XIXe et XXe siècles

  • Auteur(e): Brian Gettler
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

Depuis le XIXe siècle, la vie quotidienne des Autochtones fait l’objet d’un encadrement par l’État beaucoup plus important que le reste de la population du Québec. Bien qu’elle n’ait jamais constitué une préoccupation centrale de l’administration étatique, la consommation des Premières Nations a notamment été assujettie à la surveillance du Département des affaires indiennes, l’institution impériale (puis fédérale) chargée de « protéger, civiliser et assimiler » les Autochtones. Jusqu’ici, l’historiographie sur la consommation des Premières Nations s’est presque exclusivement concentrée sur la dimension économique du phénomène, à travers la question de la diffusion des marchandises européennes dans le contexte de la traite des fourrures. L’intervention de l’État dans la consommation quotidienne des Autochtones à partir du XIXe siècle demeure un phénomène méconnu, qui permet pourtant de mettre en lumière les enjeux politiques liés à cette activité quotidienne.

Consulter l'article (via Érudit)