Aspects politiques et historiques de la langue irlandaise aux XIXe et XXe siècles

Aspects politiques et historiques de la langue irlandaise aux XIXe et XXe siècles

  • Auteur(e): Janet Muller
  • Dossier: Les nationalismes celtes
  • Type: Article

Extrait

Au début du XIXe siècle, en dépit de 200 ans d’application des lois pénales en Irlande, la langue irlandaise demeurait la langue première des masses. Cependant, la population autochtone était pauvre et dépossédée, et survivait dans un système étatique dont les infrastructures économiques, légales et sociales l’excluaient. La défaite à la fin du XVIIIe siècle des Irlandais Unis, l’entrée en vigueur de l’Acte d’Union en 1801 et l’échec du soulèvement de Robert Emmet en 1803 laissèrent les masses paysannes assiégées et la petite et peu influente classe moyenne catholique dans un état de vulnérabilité. Avec une population de 5 millions, l’Irlande comptait plus ou moins 10 000 propriétaires terriens, dont le tiers ne résidait pas sur l’île. Profitant des conséquences néfastes de l’augmentation des droits de fermage durant et après les guerres napoléoniennes, les propriétaires terriens mirent en place un programme d’éviction, facilité par des lois votées à Westminster, afin de libérer les terres pour y pratiquer l’élevage.

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