Le dire et le faire, généralement solidaires, sont, au Québec, dissociés

Le dire et le faire, généralement solidaires, sont, au Québec, dissociés

  • Auteur(e): Roger Payette
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Idées

Extrait

Ce qui est commun au dire et au faire, c’est qu’ils sont partenaires dans la confection de l’existence des hommes. Ils peuvent prendre différentes formes et le dire se dire dialogue, parole, discours ou écrit, et le faire s’appeler œuvre, technique, méthode, art, science ou agir, il ne change pas que dire et faire sont intimement associés entre eux et avec le bâti de l’histoire de l’humanité. Les sociétés que cette humanité a générées, génère et générera ont toujours eu et auront toujours, pour se définir et agir, à se mobiliser sous la conduite d’un discours, d’une morale ou d’une utopie qui aura fourni à son activité, et lui fournira encore, une fin propre. L’un produit l’autre puisque l’un comme l’autre s’épanouissent par et dans l’œuvre collective de cette humanité qui se fait. On pourrait dire que ces deux phénomènes se « compénètrent » selon l’expression du sociologue québécois Esdras Minville.

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