Au nom de l’universel: le Québec et les droits humains au XXe siècle

Au nom de l’universel: le Québec et les droits humains au XXe siècle

  • Auteur(e): Paul-Étienne Rainville et Martin Petitclerc
  • Dossier: Au nom de l’universel: le Québec et les droits humains au XXe siècle
  • Type: Présentation de dossier

Extrait

Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Organisation des Nations unies (ONU) le 10 décembre 1948, la majorité des États démocratiques ont inscrit, en tout ou en partie, les principes du droit international des droits humains (DIDH) [1] dans leur régime constitutionnel, sous forme de déclarations, de chartes ou de lois fondamentales. Ces principes ont aussi pénétré le droit privé et public de plusieurs États, contribuant à faire de ces droits l’un des instruments privilégiés de la régulation des rapports entre les États et leurs citoyens, mais aussi entre les citoyens eux-mêmes. Ces droits sont ainsi devenus l’une des principales normes pour évaluer la légalité et la légitimité des lois et politiques internes des États [2]. En témoignent les débats récents qui agitent la société québécoise, que ce soit sur les enjeux liés à la laïcité, au racisme systémique ou aux lois linguistiques. La référence à l’idéal juridico-politique des droits humains [3] est en fait devenue si omniprésente dans le discours public des sociétés que plusieurs évoquent l’entrée dans une « ère des droits», voire une « révolution des droits » [4]. Ce dossier aborde différents aspects de cette montée en puissance des droits humains et de ses impacts sur le déplacement des frontières du champ politique au Québec et au Canada.

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