Arpenté, défriché, mais pas encore entièrement labouré : le champ de l’historiographie franco-ontarienne en bref

Arpenté, défriché, mais pas encore entièrement labouré : le champ de l’historiographie franco-ontarienne en bref

  • Auteur(e): Serge Dupuis et Stéphane Savard
  • Dossier: La francophonie nord-américaine: bilan historiographique
  • Type: Article

Extrait

En tant que science de l’étude du passé, l’historiographie s’intéresse tant
aux sujets que les historiens choisissent d’étudier qu’à la manière qu’ils
mettent en scène leurs trouvailles1. « Ils sont des sujets inscrits dans une
époque, » estime le maître de conférences à la Sorbonne, Nicolas Offens-
tadt, « dans un certain état de techniques, confrontés à des enjeux publics
ou politiques, plus ou moins pressants, qui peuvent toucher à leurs
croyances politiques ou religieuses, à leurs expériences propres. Leurs tra-
vaux, leurs orientations ne peuvent échapper à cette inscription2. » Tout en
répondant aux exigences de leur métier, les historiens ayant étudié la pré-
sence française en sol ontarien au cours des quatre derniers siècles au-
raient donc, la plupart du temps, reflété les préoccupations de leur époque.
Jusqu’à tout récemment, peu de gens avaient pour expertise l’histoire
franco-ontarienne, d’où l’évolution quelque peu sporadique de ce corpus.

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