Catherine Larochelle, L’école du racisme. La construction de l’altérité à l’école québécoise (1830-1915), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2021, 347 p.

Catherine Larochelle, L’école du racisme. La construction de l’altérité à l’école québécoise (1830-1915), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2021, 347 p.

  • Auteur(e): Julien Prud’homme
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Compte rendu

Extrait

«Sans les sauvages ou les barbares, l’école ne pourrait pas rappeler aux enfants qu’ils font partie de la civilisation» (p. 81). C’est ce rôle actif de l’école québécoise du XIXe siècle qu’expose L’école du racisme — tiré d’une thèse défendue en 2018 —, qui a valu à l’historienne Catherine Larochelle le prix Lionel-Groulx de l’Institut d’histoire de l’Amérique française en 2022. L’argument principal est que, de 1830 à 1915, les élèves québécois sont appelés à intérioriser une représentation de soi et de l’Autre qui relève surtout de l’imaginaire colonial. L’autrice, maintenant professeure à l’Université de Montréal, nous fait régulièrement adopter le point de vue des enfants via leurs compositions ou d’autres exercices pour saisir la portée des stéréotypes ainsi inculqués en classe par la persuasion ou la répétition.

Consulter l'article (via Érudit)