Virginie Hébert, L’anglais en débat au Québec. Mythes et cadrages, Québec, Presses de l’Université Laval, 2021, 193 p.

Virginie Hébert, L’anglais en débat au Québec. Mythes et cadrages, Québec, Presses de l’Université Laval, 2021, 193 p.

  • Auteur(e): Marcel Martel
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Compte rendu

Extrait

Dès l’introduction, Virginie Hébert pique la curiosité du lecteur au sujet de la domination de l’anglais comme langue universelle. Elle rappelle que « 70 % de la population mondiale ne maîtrise pas » l’anglais et que sa présence sur l’Internet a diminué, « passant de 80 % du total au début des années 2000 à 25 % en 2013 » (p. 7). Avec la publication de la version remaniée de sa thèse de doctorat, Hébert contribue aux débats sur les relations – pas toujours harmonieuses – entre les langues anglaise et française, notamment la place de l’anglais dans le système d’éducation québécois, depuis la fin du dix-huitième siècle. Comptant 11 chapitres, une courte introduction et un épilogue, cette synthèse de moins de 200 pages aborde la place de l’anglais dans la société québécoise. Hébert rappelle qu’il y a eu deux principales positions à l’égard de l’anglais, de sa place dans le curriculum scolaire et de sa maîtrise par la population : l’anglais comme la « langue de Lord Durham » perçue comme une menace pour la communauté francophone et l’anglais comme la « langue de l’ouverture sur le monde ». Ces positions cohabitent, mais elles s’affrontent également à plusieurs reprises tout au long des siècles. En effet, Hébert démontre l’ancienneté du débat sur l’enseignement de l’anglais dans le système éducatif québécois.

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