L’affaiblissement de la question nationale au Québec

L’affaiblissement de la question nationale au Québec

  • Auteur(e): Stéphane Savard
  • Type: Éditorial

 

Extrait

Lors de la récente course à la chefferie du Parti québécois, certains candidats ont rivalisé d’audace pour mettre de l’avant un indépendantisme «revendicateur» – je pense surtout à Martine Ouellet – ou encore, à l’inverse, un indépendantisme «réaliste» qui a comme projet principal la formation d’un «bon gouvernement » – c’est la position officielle du candidat victorieux, Jean-François Lisée. Pour le nouveau chef du PQ, qui revient à une stratégie « étapiste » déjà utilisée dans le passé, « le chemin des victoires » passe d’abord par une victoire péquiste en 2018, par une bonne gestion de l’État provincial québécois entre 2018 et 2022 tout en faisant la promotion de l’idée d’indépendance, avant de se tourner, dans un troisième temps, vers la mise sur pied d’un projet d’indépendance soumis aux électeurs québécois dans le cours d’un hypothétique deuxième mandat. Dans ce qui semble être un appui à la stratégie de Lisée, Lucien Bouchard, intervenant dans un colloque organisé par la Fondation René Lévesque quelques jours après l’investiture du nouveau chef péquiste, souligne d’ailleurs qu’il n’y a aucun mal à vouloir «s’abaisser à gouverner une province ».

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