Comment perdre en terrain favorable

Comment perdre en terrain favorable

  • Auteur(e): Charles Castonguay
  • Dossier: Bilan du référendum de 1995
  • Type: Article

Extrait

Les souverainistes ont perdu le débat linguistique longtemps avant le référendum. Une fois passées les tergiversations de Robert Bourassa sur l’affichage, le bon ton a voulu que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. On dénonce comme raciste quiconque ose signaler que le poids des francophones va reculer au Québec, notamment à Montréal. On traite de bonhomme sept heures celui qui relève que la population francophone au Canada anglais est en voie de disparition. À Ottawa comme à Québec, les futurs protagonistes du Oui ont accepté que la rectitude politique balise ainsi la question linguistique. Une fois les réflexes culpabilisants bien inculqués, le camp du Non a eu beau jeu de répéter que l’avenir du français est assuré au Québec, sinon ailleurs au Canada, et qu'il serait par conséquent inutile de voter Oui pour cette raison. 

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