L'enfermement asilaire au Mont-Saint-Jean-de-Dieu, 1901-1913: marginalisation féminine et fardeau municipal

L'enfermement asilaire au Mont-Saint-Jean-de-Dieu, 1901-1913: marginalisation féminine et fardeau municipal

  • Auteur(e): Marie-Claude Thifault
  • Dossier: Question sociale, problème politique : le cas du Québec de 1836 à 1939
  • Type: Article

Extrait

L’aventure d’une promenade jusqu’à la Longue-Pointe, située presqu’au bout de l’île de Montréal vers l’est, pouvait réserver bien des surprises. L’image qu’a pu générer la soirée du 19 juillet 1900, dans l’esprit des passants, devait être tout simplement féerique. Imaginez, des rangées d’arbres sur une distance de sept arpents brillamment illuminés de lanternes chinoises. Cet éclairage, plutôt inusité, colorait les pavillons et la foule, réunie devant l’asile. Religieuses, patients et invités spéciaux assistaient à un concert extérieur. Un spectacle son et lumière « réservé à la classe la plus malheureuse : les aliénés ». Un tel scénario ne semble point possible dans un lieu retiré, où seul les exclus de la cité étaient admis. Une si belle nuit d’été, pour les plus démunis… seulement. 

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