Parti pris et les débats sur l’éducation : accepter les réformes ou rechercher la révolution ?

Parti pris et les débats sur l’éducation : accepter les réformes ou rechercher la révolution ?

  • Auteur(e): Simon Rainville
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait 

Revue phare de la Révolution tranquille, Parti pris eut une existence vive mais éphémère de 1963 à 1968, soit au moment du rapport Parent. Cette concordance n’a pas attiré l’attention des chercheurs, même si les partipristes sont de jeunes intellectuels ayant pratiquement tous étudié (ou étudient encore) à l’Université de Montréal et s’intéressent vivement à l’éducation. Parti pris est pourtant une revue abondamment étudiée, comme en témoignent la tenue d’un colloque international à la BAnQ et l’importante activité d’édition commémorant son demi-centenaire en 2013 : publication d’une anthologie des textes les plus représentatifs de l’esprit de la revue, réédition de trois ouvrages des années 1970 et parution d’un numéro spécial de Spirale[2]. Cet engouement s’ajoute à un corpus scientifique important. Les collaborateurs principaux de la revue ont donné leur point de vue et expliqué leur parcours avant et après Parti pris[3]. De nombreuses études ont analysé le pôle littéraire de la revue par l’étude de « l’invention » d’une esthétique révolutionnaire, de l’utilisation du joual et des aspects romanesques des titres publiés par la maison d’édition du même nom[4]. D’autres se sont intéressées à son versant international. Stéphanie Angers et Gérard Fabre ont montré l’impact de la revue française Esprit sur plusieurs revues québécoises, dont Parti pris, notamment par des échanges épistoliers faits de « confluences » et de « diffluences » plutôt que « d’influences »[5]. Fabre a par ailleurs mis en lumière les liens entre la maison d’édition Parti pris et sa consoeur française, Maspero[6]. Michel Nareau a quant à lui étudié la vision qu’ont développée les partipristes de leur appartenance au continent américain alors qu’ils cherchaient à s’identifier au combat décolonisateur de l’Amérique latine contre l’impérialisme américain[7].

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