Granatstein, J. L., Who Killed Canadian History?, Harper Collins, 1998, 156 p.

Granatstein, J. L., Who Killed Canadian History?, Harper Collins, 1998, 156 p.

  • Auteur(e): Nadia Fahmy-Eid
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Débat

Extrait

L’ouvrage de J. L Granatstein est à la fois éloquent, habile, et pourtant foncièrement tendancieux. C’est un livre d’autant plus tendancieux qu’il mêle adroitement quelques questions valables à d’autres qui sont loin de l’être, qu’il souligne l’existence de quelques vrais problèmes tout en alignant à côté d’eux une série d’autres présentés comme étant vrais. Mais surtout, surtout, l’habileté de la rhétorique qui caractérise cet ouvrage consiste à faire constamment appel à un sentiment de fierté nationale destiné à flatter un public canadien supposé (à tort ou à raison) être naïf ou vaniteux, ou peut, être encore les deux à la fois. Tantôt apparente, tantôt en retrait, la thèse défendue est simple. Elle consiste à dire en substance : « arrêtons de fabriquer et d’enseigner une histoire tantôt tronquée, tantôt falsifiée et revenons à une authentique histoire globale, c’est-à-dire nationale». 

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