« Tout le reste viendra par surcroît. » L’horizon et la pratique du bilinguisme chez les étudiants canadien et québécois (1948-1965)

« Tout le reste viendra par surcroît. » L’horizon et la pratique du bilinguisme chez les étudiants canadien et québécois (1948-1965)

  • Auteur(e): Daniel Poitras
  • Dossier: Le projet du bilinguisme canadien : histoire, utopie et réalisation
  • Type: Article

Extrait

Le peu de contact entre les mouvements étudiants canadiens-anglais et canadiens-français tout au long du XXe siècle a été régulièrement constaté par les chercheurs, qui se sont souvent appuyés, pour parvenir à cette conclusion, sur l’isolement relatif des deux mouvements quant à leur militantisme au cours des sixties[1]. Cette focalisation sur l’activisme a cependant fait ombrage à d’autres collaborations, comme celles entre les groupes étudiants en vue de refaire le Canada et de repenser les relations entre anglophones et francophones. Dans un contexte où le biculturalisme est érigé en utopie mobilisatrice par une partie de l’élite intellectuelle, l’appropriation du bilinguisme par les étudiants jette un nouvel éclairage sur plusieurs enjeux comme une identité générationnelle en pleine construction[2], l’appropriation des idéologies de type universaliste, le rapport des jeunes au nationalisme, l’émergence du syndicalisme étudiant et les circulations et réseaux de la jeunesse universitaire, qu’il s’agisse d’idées ou de personnes.

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