Oublier la Révolution tranquille et avec elle… le politique

Oublier la Révolution tranquille et avec elle… le politique

  • Auteur(e): Jacques Beauchemin
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Débat

Extrait

Oublier la Révolution tranquille a le grand mérite de s’attaquer à une question centrale en ce qui concerne les sociétés contemporaines : la question de la socialité. Le défi qui confronte les sociétés en transition vers le néolibéralisme consiste précisément dans la nécessité pour elles de redéfinir les fondements du lien social ou, si l’on préfère le dire autrement, du « vivre-ensemble » de la société. Des facteurs aussi variés (mais reliés) que constituent, par exemple, le désengagement relatif de l’État dans le domaine social, les formes nouvelles de la participation politique (la revendication corporatiste), la mondialisation du capitalisme et la réaffirmation concomitante du primat du marché, tout cela pose avec acuité la question du lien de responsabilité et de solidarité sur la base duquel on pourra reconstruire une socialité qui puisse se donner comme horizon normatif à la pratique des acteurs sociaux. Je partage largement les préoccupations de Gilles Paquet. Pourtant, le traitement qui leur est réservé ici, pour innovateur qu’il soit, me suggère quelques éléments de désaccord que j’aimerais soumettre à la discussion. 

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