Entre les rues Coloniale et Saint-Urbain. Les Juifs ashkénazes dans les années 1930

Entre les rues Coloniale et Saint-Urbain. Les Juifs ashkénazes dans les années 1930

  • Auteur(e): J.-Ignace Olazabal
  • Dossier: Les années 1930 au Québec : une société à la recherche de son avenir
  • Type: Article

Extrait

La mosaïque des groupes ethno-confessionnels qui forment le paysage social montréalais se dessine, dès le début du XXe siècle, en regard de cette réelle, symbolique et imaginaire ligne de démarcation que constitue le couloir situé entre Bleury-Parc et Saint-Denis. Sorte de frontière mobile, cette bande de territoire divise la population montréalaise sur une base ethno-religieuse plutôt que socio-stratigraphique, avec à l’est les Canadiens français, à l’ouest les Anglo-Écossais, le centre {le couloir en question) étant réservé aux minorités ethniques fraîchement débarquées (Italiens, Juifs, Chinois, Yougoslaves, Polonais…), mais aussi à une partie du prolétariat canadien, français en provenance des régions rurales. Partant du territoire compris entre le Faubourg à m’lasse dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve et le Vieux Montréal, cette population ouvrière multi-ethnique progressera à partir des années 1910 vers le nord, dans le prolongement de ce qu’il a été convenu d’appeler le Red Light District.

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