« Dangerous to be at large » ? : folie et criminalité au Québec et en Ontario au XIXe siècle

« Dangerous to be at large » ? : folie et criminalité au Québec et en Ontario au XIXe siècle

  • Auteur(e): James E. Moran
  • Dossier: Folie et société au Québec, XIXe-XXe siècles
  • Type: Article

Extrait

Cet article se penche sur les tensions reliées à l’emploi des concepts de criminalité et de folie dans les réponses institutionnelles réservées aux personnes jugées « dangerously insane ». Nous y examinons les circonstances entourant l’envoi en prison de personnes qui n’avaient pas commis de crime au sens propre du terme — assaut, contrefaçon, vol, incendie, meurtre, etc. — mais dont l’incarcération reposait sur leur état de folie. L’envoi de fous en prison était une pratique commune au milieu du XIXe siècle au Québec et en Ontario, mais sa signification variait selon les groupes impliqués. Pour bien des familles, la prison locale faisait partie d’un vaste éventail de stratégies populaires et traditionnelles de gestion de la folie. Pour les autorités judiciaires locales, l’emprisonnement de personnes suspectées d’aliénation mentale sous l’accusation d’être « dangerous to be at large » était le reflet d’attitudes socio-légales traditionnelles envers le fou. 

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