La quête de solutions au « problème économique canadien-français » pendant l'entre-deux-guerres : entre le désenchantement et la fuite en avant

La quête de solutions au « problème économique canadien-français » pendant l'entre-deux-guerres : entre le désenchantement et la fuite en avant

  • Auteur(e): Yvan Rousseau
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Débat

Extrait

Il y a quelques années, Fernand Dumont disait des années 1930 qu’elles avaient été probablement le théâtre d’une « première révolution tranquille » au Québec. La formule voulait attirer l’attention sur l’ampleur du bouleversement des consciences collectives qui s’emparait d’une société que les chercheurs avaient longtemps dépeinte sous les traits de l’hostilité à l’industrie, à la ville, à l’État, voire au « progrès ». Elle invitait par ailleurs à poser un regard neuf sur les courants d’idées, les mouvements d’opinion et les grands projets de société portés par les acteurs sociaux de l’époque. Les avancées récentes de l’historiographie sont venues conforter cette intuition du sociologue, en rappelant que les années 1930 posaient dans toute sa plénitude la question de la laïcité et de l’urbanité de la société québécoise de l’entre-deux-guerres. On s’est notamment penché sur l’intensité de l’activité des intellectuels sur la place publique, la pluralité des courants de pensée en présence et l’émergence des mouvements de jeunesse. Par-delà la diversité des analyses et des points de vue qui les nourrissent, ces contributions tendent toutes à définir les années 1930 comme une charnière dans la formation du Québec contemporain. Elles montrent également que la quête de solutions aux problèmes économiques est une préoccupation centrale des intellectuels pendant la Grande Crise. 

Consulter l'article (via Érudit)