Le populisme protestataire de l'Action démocratique du Québec

Le populisme protestataire de l'Action démocratique du Québec

  • Auteur(e): Frédéric Boily
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

La dernière campagne électorale n’a pas donné lieu au bouleversement du paysage politique que l’on était en droit de s’attendre, la vague adéquiste s’étant brisée sur les durs récifs de la réalité électorale. On sait maintenant que l’Action démocratique du Québec (ADQ) n’a pu faire mieux que de conserver quatre sièges alors que le parti en avait cinq avant le déclenchement des élections. Plus dramatique, du point de vue adéquiste bien sûr, tous ceux qui ont été élus au printemps ont perdu leur siège. Mais ces résultats électoraux modestes sont jusqu’à un certain point trompeurs. D’abord, par rapport aux élections de 1994 et de 1998, la récolte électorale de l’ADQ en termes de pourcentage du vote est en progression. Il faut en effet se souvenir qu’en 1994, 6,5 % des électeurs ont voté pour l’ADQ, à peu près 12 % en 1998 et plus de 18 % en 2003, sans compter les 45 % d’électeurs qui se sont prononcés en sa faveur lors des partielles du printemps 2002. À cela, il faut ajouter que, dans plus d’une dizaine de circonscriptions (14 en fait), l’ADQ est arrivée en deuxième position, devant le Parti québécois. Au total, près d’un électeur sur cinq a accordé sa confiance à l’ADQ. Compte tenu de tous ces éléments, l’ADQ représente donc un phénomène politique d’une réelle importance qui demande à être analysé. 

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