Un bilan du Rapport Parent : vers la démocratisation

Un bilan du Rapport Parent : vers la démocratisation

  • Auteur(e): Guy Rocher
  • Dossier: Le Rapport Parent, 1963-2003. Une tranquille révolution scolaire ?
  • Type: Article

Extrait

Qui dit « bilan » dit « tableau résumé de l’inventaire ou de la comptabilité d’une entreprise », selon la définition qu’en donne le dictionnaire. Un bilan comporte donc la présentation d’un actif et d’un passif, d’un crédit et d’un débit, c’est-à-dire des forces et faiblesses d’une entreprise. Le terme « bilan » est d’ailleurs historiquement dérivé de « balance », avec ses deux plateaux. Et l’on sait que la balance est le symbole de la justice, qu’elle soit humaine ou divine. Un bilan doit donc être juste, en ce qu’il doit présenter une situation, un état des choses, avec le plus de rigueur possible, avec autant d’exactitude que possible ; c’est là ce qu’on attend d’un bilan, c’est l’exigence qu’il impose. Si une entreprise industrielle dotée d’une comptabilité se prête assez bien à la production d’un bilan annuel, il est nettement plus périlleux de faire le bilan d’une « entreprise » comme le Rapport Parent, dont les suites et les effets s’étendent sur quarante ans et dont la « comptabilité » est loin d’être simple. Le bilan d’une telle « entreprise » est nécessairement teinté des jugements de valeur de celui qui accepte de l’entreprendre, de le soumettre et de le confronter aux jugements de valeur de ceux qui en prendront connaissance. 

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