L'enseignement classique au Canada français : ses programmes, son évolution et son nationalisme au XXe siècle

L'enseignement classique au Canada français : ses programmes, son évolution et son nationalisme au XXe siècle

  • Auteur(e): Félix Bouvier
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Débat

Extrait

La formation qu’offre une société à ses élites a quelque chose d’éminemment politique. C’est vrai au sens profond et fondamental que se donne l’appareil social par les valeurs et le curriculum que se fait inculquer le haut de la pyramide sociale. C’est plus facile à comprendre lorsque l’on en observe certains résultats concrets. Ainsi, à titre d’exemples, pratiquement tous les chefs politiques canadiens (devenus canadiens-français, puis québécois) depuis l’apparition de la démocratie au Bas-Canada en 1791, et jusqu’à récemment, sont passés par l’enseignement classique. Auparavant aussi, l’élite sociale et professionnelle canadienne passait par cet enseignement. Jusqu’au XXIe siècle d’ailleurs, tous les premiers ministres québécois depuis 1867 ont reçu ce type de formation. On comprend donc que l’histoire politique a tout à gagner à s’intéresser aux origines, aux fondements et à l’évolution de l’enseignement classique. Cet article situe d’abord la genèse et les principales caractéristiques de l’enseignement classique en Europe. Ensuite, nous élaborons davantage sur le cours classique canadien-français au cours des trois premiers siècles de son histoire, soit entre 1635 et le début du XXe siècle essentiellement. L

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