Nation, révolution et indépendance. Considérations générales sur l'évolution de la sociologie critique au Canada français et au Canada anglais

Nation, révolution et indépendance. Considérations générales sur l'évolution de la sociologie critique au Canada français et au Canada anglais

  • Auteur(e): Jean-Philippe Warren
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

Le parcours d’une collectivité, aussi excentrée et marginale soit-elle, n’est jamais si original qu’on le prétend ordinairement, surtout en ce XXe siècle où les modes, les idéologies et les bouleversements sociaux ne connaissent plus de frontières étanches. C’est pourquoi la célébration de l’évolution du Québec depuis la Révolution tranquille laisse, dans certains manuels d’histoire, une fausse impression de parfaite singularité, comme si cette évolution n’avait pas suivi, à travers replis et louvoiements, un chemin emprunté par d’autres sociétés aux prises avec des questionnements et des défis semblables. Ainsi en est-il du marxisme québécois francophone. Souvent mis en perspective du marxisme français, dont il reprend les modes et reflète les préoccupations, le marxisme québécois (francophone, sous-entendu) ne constitue pas au Canada un produit parfaitement original, tout à fait coupé des discussions et débats qui agitaient, dans la décennie 1970, le milieu intellectuel canadien-anglais.

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