Mondialisation et impérialisme

Mondialisation et impérialisme

  • Auteur(e): Kai Nielsen
  • Dossier: Diversité, mondialisation, justice. La philosophie politique québécoise devant les grands enjeux contemporains
  • Type: Article

Extrait

Je vais ici défendre l’idée (1) que la mondialisation n’est pas mauvaise en soi — que c’est la mondialisation capitaliste qui est mauvaise (au sens de dommageable pour la plupart des êtres humains) et (2) que c’est l’impérialisme, non la mondialisation capitaliste, qui représente en fait la menace la plus sérieuse pour notre monde, actuellement. La mondialisation, qu’elle soit ou non capitaliste, doit être comprise comme la transcendance des frontières plutôt que comme le simple fait de les traverser ou de les ouvrir. Elle comporte une extension accrue des relations transfrontalières, suprafrontalières et supraterritoriales, les économies nationales étant de plus en plus pénétrées par les firmes multinationales et transnationales. Les firmes multinationales conservent un ancrage dans leur pays d’origine, et il y a peu de firmes véritablement transnationales ; mais les secondes comme les premières sont néanmoins transterritoriales.

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