Le mouvement marxiste-léniniste et la question nationale québécoise

Le mouvement marxiste-léniniste et la question nationale québécoise

  • Auteur(e): Pierre Dubuc
  • Dossier: Histoire du mouvement marxiste-léniniste au Québec, 1973-1983 : un premier bilan
  • Type: Article

Extrait

À quelques mois du référendum de 1980, nous étions convoqués, les membres et les sympathisants de l’Union bolchevique — soit tout au plus une vingtaine de personnes au sous-sol de l’église Saint-Kevin sur le chemin de la Côte-des-Neiges. À l’ordre du jour, notre position sur le référendum, qui approchait à grands pas. Notre position sur la question nationale québécoise était très peu développée. Les membres fondateurs du groupe, originaires du Canada anglais, avaient développé une position fort articulée, appuyée sur une étude approfondie, de la question autochtone. Mais il n’y avait encore rien de tel sur la question québécoise. Aussi, un peu comme les deux principales formations du mouvement marxiste-léniniste, la Ligue marxiste, léniniste du Canada — qui deviendra plus tard le PCO (Parti communiste ouvrier) — et le groupe En Lutte ! de Charles Gagnon, nous critiquions, selon les formules consacrées, le « chauvinisme de grande nation » du Canada anglais et le « nationalisme étroit » du Parti québécois, en croyant qu’être à équidistance entre les deux était garant d’une position « indépendante ».

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