La mise en scène du pouvoir : la préséance en Nouvelle-France

La mise en scène du pouvoir : la préséance en Nouvelle-France

  • Auteur(e): Colin M. Coates
  • Dossier: Rituels et cérémonies du pouvoir du XVIe siècle au XXIe siècle
  • Type: Article

Extrait

En 1728, l’intendant Claude-Thomas Dupuy, qui était à la veille de se faire rappeler en France, émit une ordonnance dans laquelle il explicitait « l’économie du gouvernement de Canada ». Selon Dupuy, le roi était représenté dans la colonie par deux individus : le gouverneur, qui incarnait le pouvoir militaire, et l’intendant, qui incarnait l’autorité civile. L’autorité royale était également représentée par le Conseil supérieur (le Conseil souverain avant 1703) : « […] l’autorité du roi […] réside éminemment et caractéristiquement dans son conseil supérieur, chargé, ainsi que le sont les parlemens et les autres conseils supérieurs du royaume, de la portion la plus précieuse de la majesté des rois qui est l’administration de leur justice souveraine […] ». Ceux qui étaient investis de l’autorité royale ne devaient pas s’y opposer ouvertement, mais si un tel cas survenait, le gouverneur devait déterminer s’il s’agissait d’affaires de guerre, et l’intendant s’il s’agissait d’affaires judiciaires, civiles,« police » dans le sens du terme utilisé au XVIIIe siècle, ou financières.

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