Le fascisme de Lionel Groulx selon Gérard Bouchard

Le fascisme de Lionel Groulx selon Gérard Bouchard

  • Auteur(e): Frédéric Boily
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

En ce qui concerne l’interprétation du passé, peu de questions soulèvent autant de passion que celle du fascisme et du nazisme. On n’a qu’à songer ici à tous les débats qui, depuis les années 1980, agitent la France et l’Allemagne sur « le passé qui ne veut pas passer ». À l’instar de toutes les sociétés occidentales, le Québec n’échappe pas aux retours de mémoire douloureux sur son histoire. Ainsi, même si certains travaux réalisés par des chercheurs de la nouvelle génération permettent de mieux comprendre l’atmosphère intellectuelle de l’entre-deux-guerres, il n’empêche que l’évaluation de l’importance de la « tentation fasciste » au Québec — c’est-à-dire de savoir jusqu’à quel point et pourquoi l’élite intellectuelle canadienne-française, notamment cléricale, a été charmée par la montée des régimes fascistes et autoritaires des années 1920 et 1930 — reste encore un sujet chaudement débattu. C’est assurément la pensée de Lionel Groulx qui, à cet égard, a fait l’objet de plus d’interrogations ou de spéculations, qu’on pense à la vive controverse suscitée par la parution de l’ouvrage d’Esther Delisle ou encore à la polémique que le mémoire de maîtrise de Pierre Asselin à la fin des années 1990 avait ranimée. 

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