Corporatisme et planification : l’héritage de la France dans la culture socio-économique québécoise

Corporatisme et planification : l’héritage de la France dans la culture socio-économique québécoise

  • Auteur(e): Michel Sarra-Bournet
  • Dossier: Le Québec des années 1960 : influences extérieures et héritage
  • Type: Article

Extrait

Au cours des trente dernières années, historiens et sociologues ont beaucoup insisté sur les aspects « normaux » de la société et de l’économie québécoises depuis le milieu du XIXe siècle. Ils ont notamment montré comment le développement du Québec a suivi les mêmes tendances que le reste de l’Amérique du Nord, voire de l’Occident tout entier. On a aussi insisté sur la force relative du libéralisme au tournant du dernier siècle. Pourtant, un courant idéologique particulier s’y est développé et a survécu jusqu’à ce jour. Nous le désignons sous le vocable de « corporatisme ». Le courant corporatiste a tiré son inspiration de la doctrine sociale de l’Église catholique qui fut jadis populaire tant en France qu’au Québec. Bien que moins répandu que le libéralisme, le corporatisme était populaire chez les élites traditionnelles et religieuses québécoises dans la première moitié du XXe siècle. Sa présence a entraîné, dans les années 1930, un grand débat sur des modèles alternatifs à la négociation collective dans les milieux de travail. 

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