L’évacuation de l’histoire nationale au secondaire

L’évacuation de l’histoire nationale au secondaire

  • Auteur(e): Sébastien Parent
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Débat

Extrait

Au printemps dernier, on apprenait dans Le Devoir que le ministère québécois de l’Éducation, des Sports et des Loisirs (MÉLS) était sur le point d’autoriser l’édition de nouveaux manuels d’histoire du Québec. Il s’ensuivit un tollé qui a imposé une révision des contenus historiques. Dernièrement, toujours dans Le Devoir, deux professeurs d’histoire universitaire ont fait une sortie contre l’absence d’intérêt pour l’histoire politique à l’université. Toutes ces réflexions ne relèvent pas du hasard et peuvent être récupérées pour informer la population de ce que deviendra le cours d’histoire nationale dispensé en 3e et 4e années du secondaire à partir de septembre 2007. Loin d’être le dernier sursaut d’un peuple qui refuse d’être sans histoire, ces commentaires rappellent cruellement que l’enseignement de l’histoire a été indirectement évacué avec le renouveau pédagogique malgré toutes les recommandations et tous les rapports d’experts déposés au MÉLS au cours des dix dernières années. Sans vouloir offrir ici de meilleures raisons de s’inquiéter de ce que deviendra l’histoire au deuxième cycle du secondaire dans un proche avenir, je m’intéresse à ce qui, dans la refonte des programmes d’histoire du Québec, fait tant réagir. Ainsi, je m’arrête d’abord aux contenus retenus par le MÉLS avant de me pencher sur l’approche pédagogique qui structurera et hypothéquera à la fois l'enseignement de l'histoire au secondaire. 

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