René Boulanger, La bataille de la Mémoire. Essai sur l’invasion de la Nouvelle-France en 1759, Les éditions du Québécois, Québec, 2007, 160p.

René Boulanger, La bataille de la Mémoire. Essai sur l’invasion de la Nouvelle-France en 1759, Les éditions du Québécois, Québec, 2007, 160p.

  • Auteur(e): Béatrice Richard
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Compte rendu

Extrait

Dissocier ses sentiments de l’étude des faits, des preuves, des documents, telle devrait être la clé d’une histoire crédible et critique, authentiquement « libératrice ». Hélas, cela ne semble pas être la voie qu’ont choisie les Éditions du Québécois en inaugurant la collection « Histoire à libérer » avec un ouvrage intitulé La Bataille de la mémoire. Essai sur l’invasion de la Nouvelle-France en r759. L’auteur de cet « essai d’histoire militaire » propose rien de moins qu’« une nouvelle vision de la Guerre de conquête », soutenant que celle-ci « n’était en rien inexorable » et qu’il est encore temps de retourner la situation (p. 18). Simple question de mémoire et de volonté. Clio sort passablement amochée de l’expérience, c’est le moins que l’on puisse dire. Si la Nouvelle-France est tombée entre les griffes anglaises, la faute en incombe à Montcalm et aux troupes françaises, d’affirmer René Boulanger. Ce chef militaire français hautain se montra en effet incapable d’évaluer et d’exploiter à son avantage le fantastique potentiel militaire de la colonie durant cette campagne décisive. Au moment de la conquête, la Nouvelle-France était solidement défendue par une armée de citoyens-soldats aguerris dont la puissance se voyait renforcée par « l'Alliance amérindienne».

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