Les Québécois, les Juifs et l’immigration durant la Seconde Guerre mondiale

Les Québécois, les Juifs et l’immigration durant la Seconde Guerre mondiale

  • Auteur(e): David Rajotte
  • Dossier: Hors-dossier
  • Type: Article

Extrait

La Seconde Guerre mondiale entraîna de vastes mouvements de population en Europe. En avril 1943, des représentants de la Grande-Bretagne, des États-Unis et du Canada se réunirent donc aux Bermudes pour discuter des solutions à apporter au « problème » des réfugiés. Il fut suggéré au Canada d’accueillir certains d’entre eux. C’est environ à la même époque que le Canadian national committee on refugees (CNCR), organe créé par la section canadienne de la Société des nations, lançait une pétition demandant un adoucissement des lois du pays concernant l’immigration. Le 2 novembre 1943, le Département des mines et des ressources, lequel avait la responsabilité de celle-ci, annonça l’ouverture d’un bureau à Lisbonne pour faciliter l’envoi de réfugiés outre-Atlantique. Une semaine plus tard, commençait une conférence panaméricaine sur la démographie où la création d’un organisme international d’aide aux déportés fut votée. Les Québécois firent en général preuve d’une relative fermeture à ce nouveau contexte où, après qu’on eut clos les frontières suite à la dépression, on commençait à vouloir accueillir des étrangers. La province fut en fait secouée par une grande campagne contre l’immigration qui ne retint jamais véritablement l'attention des historiens.

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