Les Québécois et les centres d’instruction militaire, 1939-1945

Les Québécois et les centres d’instruction militaire, 1939-1945

  • Auteur(e): Yves Tremblay
  • Dossier: La Deuxième Guerre mondiale à l’étude (1ère partie)
  • Type: Article

Extrait

De tous temps, les armées ont cherché des hommes jeunes pour leur sale besogne, parce que les jeunes sont résistants, mais aussi parce qu’ils sont moins expérimentés et donc plus inconscients des dangers. Cela dit, le jeune homme ne devient pas soldat en enfilant l’uniforme. C’est encore plus vrai des jeunes francophones habitant le Québec, la jeunesse y étant plus récalcitrante à la vie militaire qu’ailleurs au Canada. Il faut dire qu’au Québec français, le recrutement s’est toujours heurté à l’indifférence nationale. L'historiographie québécoise a amplement exploité cette thématique. Malheureusement, elle l’a fait avec un parti pris néfaste, masquant certaines réalités : par exemple, elle oublie qu’il y eût des volontaires nombreux aux côtés des conscrits ; et probablement plus grave, cette historiographie a négligé de rapporter les expériences de guerre. Toutes ces lacunes d’une mémoire collective qui occulte le phénomène militaire doivent être comblées. Il paraît logique de commencer par le commencement, c’est-à-dire dans les lieux où s’opère la socialisation militaire : les camps d'entraînement. 

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