Le rapport Tremblay et l’institutionnalisation du politique dans une perspective nationaliste au Québec

Le rapport Tremblay et l’institutionnalisation du politique dans une perspective nationaliste au Québec

  • Auteur(e): Robert Comeau et Mathieu Bock Côté
  • Dossier: La Commission Tremblay (1953-1956) : cinquante ans de débats sur le déséquilibre fiscal
  • Type: Article

Extrait

C’est avec le rapport Tremblay que le nationalisme traditionaliste a marqué sa dernière étape dans l’histoire québécoise. « Testament d’une époque, voire d’un ordre social sur le point de dépérir », nous dit Marc Chevrier, qui ne se trompe pas, « synthèse politique du nationalisme traditionaliste », écrit tout aussi justement Pierre Trépanier, le rapport consacrait une certaine idée du Québec portée par la première École de Montréal dont Esdras Minville fut probablement le plus éminent représentant. Le rapport inscrivait cette représentation au cœur d’une philosophie de l’existence sociale vouant la société canadienne-française à la préservation d’une civilisation catholique et personnaliste héritant de manière privilégiée de l’humanité européenne sur un continent profondément marqué par la modernité anglo-saxonne. C’est pour assurer la préservation de ce particularisme historique, on dirait aujourd’hui de cette identité nationale, que le rapport Tremblay en appelait à une révision fondamentale du rôle de l’État dans la vie canadienne-française dans une perspective nationaliste. 

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