Les politiques du livre et de la lecture au Québec de 1963 à 1989 : le fondement scientifique de la pensée gestionnaire de l’État à l’endroit de la diffusion et de l’accessibilité du livre

Les politiques du livre et de la lecture au Québec de 1963 à 1989 : le fondement scientifique de la pensée gestionnaire de l’État à l’endroit de la diffusion et de l’accessibilité du livre

  • Auteur(e): Guillaume Laforce
  • Dossier: Pensée scientifique et prise de décision politique
  • Type: Article

Extrait

La prise du pouvoir par les libéraux de Jean Lesage en juin 1960 accentue le mouvement de transition politique et culturel déjà bien amorcé au Québec. Sur le plan des institutions étatiques les changements sont importants dès ce premier mandat. En 1961, le ministère des Affaires culturelles (MAC) est créé. Puis en 1963, le département de l’Instruction publique (DIP) est remplacé par le ministère de l’Éducation (MEQ). Par cette restructuration, la laïcisation et la politisation de l’éducation et de la culture sont accélérées. L’accessibilité devient un élément fondamental de discours, l’éducation et la culture deviennent des droits. Aussi, le gouvernement cherche par la création de ces deux ministères à élaborer les fondements modernes et laïcs d’une culture proprement nationale : « Ce droit de l’homme à la culture oblige d’abord l’État à instituer un système d’enseignement qui convienne aux besoins des intéressés ; il entraîne comme autre corollaire le devoir qu’a l’État de défendre la culture nationale ». Dès 1961, les responsables politiques du MAC accordent une attention particulière au livre, considéré comme production culturelle hautement représentative et véhicule culturel de premier plan. 

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